Il fut un temps très ancien où la Science Esotérique, la science du Soi, était la seule préoccupation des hommes, ces derniers aspirant quasi-uniquement à la connaissance de soi. L’Homme a sciemment voulu se connaître lui-même depuis qu’il s’est rendu compte de sa complexité interne; en revanche l’intensité de ce sentiment croît ou s’émousse au gré de la culture et de la civilisation propre à une époque donnée. Toutefois, cette ardente aspiration n’a jamais abandonné l’Homme. Dans ce passé lointain, l’Homme était intuitivement conscient qu’à travers la connaissance de soi il pouvait accéder à la connaissance de la nature et de l’univers, et éventuellement même de son créateur. Cependant, l’Homme à abandonné le chemin du développement interne de soi et s’est égaré pour de multiples raisons en se cramponnant notamment au monde matériel… il a raté l’opportunité d’acquérir la connaissance de soi – la plus vaste et la plus noble connaissance – qui relie la connaissance de la substance physique à la connaissance spirituelle.
Après avoir renoncé à la voie juste et réalisant son incapacité d’acquérir la connaissance de soi, l’Homme entama la quête de la connaissance hors de soi. Il se mit à chercher la connaissance au moyen de ses sens. Il se tourna vers l’étude de la nature et de la substance des astres, des planètes et de l’espace. C’est alors qu’il dévia du bon chemin qui aurait pu le mener à l’objectif de son existence. Le plaisir et le désir matériel et physique n’ont servi qu’à emprisonner l’esprit de l’Homme et le tenir à distance des recoins les plus profonds de son être.
Bien que l’Homme se soit imprégné dans la connaissance physique, il a toujours ressenti la nécessité et l’importance de se connaître lui-même et de plonger dans les recoins secrets de son être. Il a toujours reconnu que toute autre science ne pourrait les sonder et qu’effectivement tout pivote autour de lui. Mais l’Homme était dans l’impossibilité de se concevoir lui-même. Il fut préoccupé par la connaissance de la Matière et sa composition, et devint envoûté par son apparence et céda à ses tentations, persuadé tout le long du chemin de son exclusivité et de l’authenticité de sa connaissance [de la Matière].